Parcage visiteurs 23/24 · @pantalon_blanc (OGC Nice)

Avant le match face à l’OGC Nice ce dimanche, @pantalon_blanc a accepté de répondre à nos questions pour nous en apprendre davantage sur cette équipe niçoise.

 

Après un début de saison plus que réussi, l’OGC Nice traverse une période de moins bien. Comment expliquez vous la situation actuelle ?

Difficilement. C’est vraiment le jour et la nuit par rapport aux performances du Gym jusqu’à décembre dernier. Bien que les bons résultats se basaient surtout sur une défense extrêmement solide, l’équipe dégageait une certaine force, une cohérence tactique et surtout, une volonté de faire bloc dans les phases défensives comme dans le contre-pressing. Tout cela aujourd’hui s’est volatilisé : on prend pas mal de buts alors que la défense n’a pas changé, on en marque toujours aussi peu malgré un potentiel offensif intéressant sur le papier… la vérité, c’est qu’on semble n’avoir aucune idée – et plus grave encore, aucune réelle volonté – pour inverser cette spirale négative.

 

Comment les supporters réagissent-ils à cette situation ? Farioli est-il toujours soutenu ?

Mal. Très mal. On n’est pas très loin de la chasse aux sorcières, entre les habituelles têtes de turcs et les noms de certains joueurs supposément en dilettante lâchés dans la presse. Même si l’objectif n’était pas de jouer le podium cette saison, la dégringolade au classement et l’apathie affichée par l’équipe ne sont simplement pas acceptables. Surtout après plusieurs saisons déjà décevantes. Le club a été racheté par Ineos il y a bientôt cinq ans pour quel résultat ? Une finale de Coupe de France perdue sans même la jouer contre le Nantes de Kombouaré et un quart de finale européen sabordé à la maison contre le FC Bâle. Ajoutez à cela les nombreuses polémiques extra sportives (la bouteille sur Payet, l’affaire Galtier…) et vous obtenez une tension maximale autour du club dès que les choses tournent mal. Francesco Farioli a sûrement des torts, notamment son incapacité à se renouveler tactiquement, mais il débarque dans un environnement club où règne le flou, si ce n’est le je m’en foutisme, chaque saison. Il y a des voix en faveur de son départ mais il n’y a pas d’alternative crédible aujourd’hui. Sans parler du fait que de nombreux supporters aspirent à une certaine stabilité : débarquer Farioli, ce serait faire venir un septième entraîneur en moins de cinq ans pour le remplacer.

 

On parle beaucoup des problèmes de vestiaire actuellement au sein du club. A quoi cela est dû ? Comment l’expliquez-vous ?

C’est quand même vachement plus facile de tomber sur quelques joueurs, même s’ils peuvent être fautifs dans leur investissement au quotidien, que de s’interroger sur la gestion globale du club. Je suis peut-être naïf, mais on ne me fera pas croire que du jour au lendemain, le comportement d’un Jean-Clair Todibo, meilleur niçois des trois dernières saisons et devenu international français sous nos couleurs, soit devenu une menace pour l’équilibre sportif du Gym. L’institution niçoise a su gérer et même profiter de joueurs comme Hatem Ben Arfa et Mario Balotelli, mais ce serait impossible aujourd’hui de faire avec un Jérémie Boga et un Jordan Lotomba ? Il y a toujours eu, dans tous les clubs, des vestiaires plus ou moins sains, qui se tendent en fonction des résultats sportifs. Mais à priori, c’est le boulot de l’entraîneur, du président, du propriétaire d’insuffler quelque chose d’ambitieux et de positif.

 

Les objectifs du club ont-ils changé ?

L’objectif, c’est une qualification européenne. Top 6 ou 7. En soi, ce n’est pas devenu injouable si on regagne quelques matchs face à nos poursuivants, vous en premier lieu. On sera légitimement déçu si on finit en Conference League après avoir été sur le podium à la trêve, mais cela correspond sûrement davantage au standing actuel du club qu’une qualification en Ligue des Champions. Ça, ce n’est plus le projet, en supposant que cela l’ait été réellement un jour.

 

Qu’avez-vous pensé du mercato hivernal de l’OGC Nice ?

Sur le moment, on était plutôt positivement surpris. Ramener Mohamed-Ali Cho, un fort potentiel, pour occuper l’aile droite de l’attaque orpheline d’un véritable spécialiste du poste, c’est signe d’une certaine ambition. Suite au départ de Youcef Atal, il fallait également doubler le poste de latéral droit. On arrive à faire Valentin Rosier en prêt. Sur le papier, ce n’est pas mal… surtout sans argent. Au final, si Mohamed-Ali Cho montre de belles choses par intermittence, Valentin Rosier n’a quasiment pas joué et devrait repartir aussi sec en Turquie. On ne ressort donc pas vraiment renforcés du mercato hivernal, mais on ne peut pas reprocher au club de ne pas avoir fait le maximum. Même si un profil de playmaker au milieu de terrain aurait également été utile.

 

Qu’attendez vous du déplacement à Reims ? Un prono ?

Afficher un visage cohérent et conquérant avant une sorte de trêve de deux semaines, notre match au Vélodrome du week-end suivant ayant été reporté. Si cela peut se traduire par un résultat positif, cela stopperait la chute au classement et ferait du bien à toutes les têtes, histoire de détendre un peu l’atmosphère autour du club. C’est l’effet qu’avait eu la victoire à Lens avant la dernière trêve internationale. Mais honnêtement, je signe des deux mains pour un courageux 1-1.

Fondateur · CM

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