Bilan de la saison 2022/2023 · Les attaquants

La saison s’étant terminée il y a peu, les traditionnels bilans de fin de saison fleurissent un peu partout dans les médias et autres réseaux sociaux. Ainsi, nous vous proposons à travers quatre articles de retracer les performances individuelles de chaque joueur du club, en y incluant les joueurs professionnels de la Pro 2.

Pour clôturer cette série d’article des bilans individuels, nous allons revenir sur la saison de nos attaquants.

 

Ailiers droits

 

Junya Ito (1993)
Recrue phare du club champenois cet été, qui a dû débourser 10 millions d’euros pour l’arracher au KRC Genk, le Japonais a séduit rapidement les supporters rémois. Si l’équipe a connu quelques difficultés en début de saison, Ito a brillé dans un rôle de second attaquant, avec une formation en 3-5-2. Mais le remplacement d’Óscar García par Will Still, qui va mettre en place un 4-2-3-1 plaçant Junya à son véritable poste d’ailier droit, a quelque peu changé la donne. Le Nippon a mué, passant de buteur à passeur, mais étant surtout moins décisif en raison de quelques passages à vide notamment à son retour de Coupe du Monde, où nous le sentions parfois moins percutant. Il faut évidemment prendre en compte le fait qu’à 29 ans, il découvre pour la première fois un championnat européen majeur où l’intensité est plus importante qu’en Jupiler Pro League, en ajoutant à cela une saison entrecoupée par une Coupe du Monde éreintante physiquement mais aussi psychologiquement. Toutefois, Will Still lui a maintenu sa confiance tout au long de la saison, et celle-ci a été globalement positive.
 
Ilan Kebbal (1998)
Prêté du côté du Paris FC en Ligue 2, celui que nous pensions voir devenir notre maître à jouer a vécu une saison compliquée, à l’image de ses derniers mois à Reims sous García. Son arrivée tardive n’ayant sans doute pas aidé à son intégration, Kebbal n’a pas eu énormément de temps de jeu et a eu du mal à trouver sa place durant la première partie de saison. C’est à partir de fin février qu’il a retrouvé une place de titulaire en se montrant décisif, mais surtout en ayant une réelle influence sur le jeu de l’équipe entraînée par Thierry Laurey. L’option d’achat assortie au prêt était obligatoire en cas de montée du club en Ligue 1, ce qui n’a pas été le cas, et le PFC n’a pas souhaité la lever hors de cette condition. Même si une place est à prendre en doublure d’Ito sur l’aile droite, difficile d’imaginer le franco-algérien la prendre à moins que ses bonnes performances en cette fin de saison aient convaincu le staff de lui laisser une chance d’intégrer le groupe la saison prochaine.
 
Noa Cervantes (2003)
Prêté au Mans en début de saison, Cervantes a pris le temps de s’y intégrer et a grappillé du temps de jeu au fur et à mesure des semaines, avant de devenir titulaire et l’une des révélations de National 1. Auteur d’une saison pleine avec 5 buts et 5 passes décisives, nous pouvons légitimement penser que ses prestations ont été remarquées à l’étage du dessus, et qu’un prêt en Ligue 2 serait parfait pour que le Châlonnais y poursuive sa progression. Il me semble, en effet, encore juste pour évoluer en Ligue 1 dès la saison prochaine.
 
Yaya Dukuly (2003)
Arrivé sans faire de bruit dans l’ombre de son cousin Mohammed Touré, l’ailier droit a fait partie de la rotation avec la réserve, comptabilisant plusieurs titularisations et quelques buts. Il ne faut évidemment pas se voiler la face : sa venue au club a été faite dans l’intérêt de Touré afin que ce dernier puisse avoir un proche à ses côtés et ainsi s’adapter au mieux à la vie rémoise.
 
Mamadou Diakhon (2005)
Révélation de la saison en Pro 2, le jeune ailier a souvent été décisif avec la réserve rémoise et a montré de belles choses. Ses bonnes performances sous nos couleurs lui ont ouvert les portes de l’Équipe de France U18 aux côtés d’Atangana et Byar. Nous allons suivre de près sa progression et son parcours au sein de notre antichambre, malgré la relégation en National 3 de cette dernière.

 

Ailiers gauches

 

Arbër Zeneli (1994)
Après un retour de blessure brilla:nt lors de la fin de saison 20212022, qui avait convaincu la direction de lui offrir une prolongation de contrat de deux ans, le Kosovar a totalement perdu son football au fil des matchs, notamment sous les ordres de Will Still. En perte de confiance, il est dans son intérêt de rebondir la saison prochaine. Il est probable qu’on lui cherche une porte de sortie en le prêtant, voire en le transférant si une offre arrive sur la table cet été.
 
Mitchell Van Bergen (1999)
Le virevoltant ailier hollandais a toujours autant de difficultés à se montrer décisif. Néanmoins, son profil très vif et explosif apporte une option intéressante sur le côté gauche. Si ses quelques titularisations ont été décevantes, ses entrées en jeu sont souvent pertinentes. Il clôture sa deuxième saison au club et ne semble toujours pas être capable de s’y imposer. Pour preuve, son compteur but n’a toujours pas été débloqué et il n’a été l’auteur que d’une passe décisive cette saison. Il est peu probable que le club le garde une troisième saison au vu de ses performances. Sous contrat jusqu’en juin 2025, il est possible qu’il soit envoyé en prêt pour se relancer et être mieux vendu ensuite.
 
Myziane Maolida (1999)
Prêté par le Hertha Berlin, il aura brillé lors du derby contre Troyes grâce à un magnifique but mais n’aura fait guère plus, sa fragilité physique l’empêchant d’enchaîner les matchs afin d’avoir du rythme et d’être plus percutant. Il retourne donc en Allemagne à l’issue de son prêt.

 

Attaquants axiaux

 

Folarin Balogun (2001)
Il est celui que l’on attendait pas. Les plus fins connaisseurs vous diront que le potentiel du joueur sautait aux yeux, mais qui aurait pu prédire une telle réussite pour sa première saison en Ligue 1 ?  Le « Gunner » a fait parler la poudre pour le plus grand plaisir des supporters rémois, auteur de 21 buts cette saison ce qui en fait le quatrième meilleur buteur de Ligue 1. Il ne sera resté qu’une saison dans la Cité des Sacres mais cela aura suffi pour qu’il y laisse son empreinte. Nous espérons désormais le voir exploser au plus haut niveau.
 
Kaj Sierhuis (1998)
L’attaquant hollandais a joué de malchance depuis son arrivée au club en accumulant graves blessures et pépins physiques. Il s’attèle depuis cet hiver à retrouver une bonne condition physique et des sensations sur le terrain. Malgré une bonne prestation en Coupe de France où il a été double buteur face au club amateur de Loon-Plage, ses quelques entrées en Ligue 1 ont été plutôt intéressantes bien que tardives. Il a néanmoins eu sa chance en fin de saison en étant titularisé, mais sa performance catastrophique face à Angers semble avoir scellé son avenir en Champagne. Reims essaiera sans doute de lui trouver un point de chute cet été en tentant de récupérer une petite partie de l’investissement initial (4M€).
 
Noah Holm (2001)
Arrivé en toute fin de mercato en prêt payant de 500 000€ depuis Rosenborg, le grand attaquant norvégien n’avait pas une condition physique optimale et a dû procéder à une remise à niveau lors de ses premières semaines à Reims. Il a réussi à obtenir un peu de temps de jeu lors de la première partie de saison, mais sa progression fut freinée par une blessure le tenant éloigné des terrains plusieurs semaines. Le retour de Sierhuis combiné à une nouvelle blessure a condamné son possible retour à la compétition. L’option d’achat n’a logiquement pas été levée par Reims. Holm va retourner dans son club formateur au terme de la saison.
 
Fraser Hornby (1999)
Toujours gêné par les blessures qui lui auront fait manquer près de la moitié des matchs, le géant écossais aura néanmoins fait une bonne saison du côté d’Ostende. Cependant, malgré ses sept buts, ce qui en fait le co-meilleur buteur du club, il n’a pas empêché le club flamand d’être rétrogradé à l’issue de la saison. Il semble être trop fragile physiquement pour prétendre à une place en Ligue 1. Le jeune écossais ne devrait toutefois pas manquer de prétendants, son profil étant très recherché. Nous lui souhaitons de trouver un beau projet pour continuer sa carrière, qui n’aura jamais pu décoller du côté du Stade de Reims.
 
N’Dri Koffi (2002)
Le jeune attaquant aura enchaîné les prêts cette saison. D’abord au Portugal au Paços de Ferreira, club partenaire du SDR, où après avoir débuté la saison comme titulaire et inscrit un doublé face au Benfica (ses deux seuls buts en Liga Nos), il a vu son temps de jeu se réduire au fur et à mesure des semaines. Cela a obligé le Stade de Reims à le rapatrier cet hiver pour le renvoyer en prêt dans la foulée en National 1 au Mans, aux côtés de Cervantes. Malheureusement, le scénario s’est répété pour le néo-manceau, qui a enchaîné rapidement les titularisations peu de temps après son arrivée, inscrivant par la même occasion deux buts, mais qui s’est retrouvé de nouveau sur le banc quelques semaines plus tard au profit d’un attaquant plus performant. Son bilan est mitigé avec deux buts et une passe décisive en dix-huit matchs disputés. Sous contrat jusqu’en 2024 avec le Stade, il est fort probable qu’on lui cherche une porte de sortie cet été.
 
Anastasios Donis (1996)
Arrivé au club au dernier jour du mercato 2020/2021, l’attaquant grec a énormément déçu. Enchaînant les blessures et les contres-performances, il n’a jamais été en mesure de s’imposer à Reims. Prêté au VVV-Venlo au mercato d’hiver 2021/2022, il n’a pas réussi à s’y relancer et à regagner de la confiance. Cet été, la stratégie a été un peu différente puisqu’il a été décidé de l’envoyer à Chypre, à l’APOEL Nicosie. L’île chypriote étant très proche géographiquement et culturellement de sa patrie d’origine, ce prêt devait lui permettre de retrouver des couleurs au sein d’un championnat très faible et inégale sportivement. Cette expérience est une réussite relative, car Anastasios a de nouveau rencontré des problèmes physiques mais a néanmoins participé à de nombreuses rencontres, retrouvant le chemin des filets. De là à lui trouver un point de chute la saison prochaine ? On l’espère pour toutes les parties.
 
Mohamed Touré (2004)
À 18 ans, ce grand espoir du football mondial évoluant dans le championnat australien a  débarqué en Champagne avec quelques problèmes physiques qui lui ont fait rater une bonne partie de la phase de préparation et du début de saison. Son adaptation a été difficile, puisqu’il a pour habitude de briller par ses qualités athlétiques mais n’étant pas en pleine possession de ses moyens, il a trouvé du répondant en National 2. Il disputera assez peu de rencontres lors de ses premiers mois. Sa deuxième partie de saison est bien meilleure, buteur à plusieurs reprises, il enchaîne les titularisations et retrouve ses sensations. Cela lui a permis d’intégrer l’équipe première en fin de saison et de faire ses débuts en Ligue 1. Nous espérons qu’il continuera sa progression d’un point de vue technique et tactique la saison prochaine.
 
Brayan Beaumont (2003)
Étant de la génération 2003, cette saison était sa dernière pour prouver au staff qu’il méritait de signer professionnel et d’avoir sa chance en équipe première. Malgré des qualités techniques évidentes et un excellent sens du but, il n’a jamais réussi à être régulier dans la performance. Capable de coups d’éclats durant la saison, il a su se montrer décisif sur certaines rencontres mais c’était trop insuffisant pour convaincre le club de l’intégrer au groupe Ligue 1. Nous lui souhaitons une bonne continuation.aaa

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