Depuis cette semaine, les rumeurs concernant un éventuel retour de Hugo Ekitike ont émergé.
Retour sur les différents points autour du joueur et de son retour dans la Cité des Sacres.
Un manque de rythme
Cette saison, Hugo Ekitike n’a disputé qu’une rencontre en compétition officielle, face à Lorient lors de la première journée, où il est entré en jeu 8 minutes. S’il débarque en prêt à Reims, il manquera forcément de rythme dans une équipe où Still demande une importante débauche d’énergie de la part de ses attaquants. Il faudra sans doute plusieurs semaines/mois avant d’avoir un joueur à 100%.
Une fragilité physique
A Reims, Ekitike a manqué plusieurs mois de compétition suite à des blessures, mais il semble avoir réglé ce souci au PSG. Peut-être n’était-il pas encore prêt physiquement à enchaîner les matchs à haute intensité lorsqu’il était encore en Champagne ?
Son niveau de jeu
Au PSG, la saison dernière, Ekitike a été vivement critiqué. N’arrivant pas à être assez influent dans le jeu, à se fondre dans le collectif, à combiner avec ses partenaires, il n’a jamais réellement convaincu. Pourtant, il a eu sa chance… Il cumulera au total 13 titularisations en Ligue 1 pour 3 buts et 4 passes décisives. À Reims, en l’espace d’une saison, il a explosé aux yeux de tous : avec la confiance de son entraîneur et un temps de jeu régulier, il a pu démontrer tout son talent en inscrivant 10 buts en championnat, et délivrant 4 passes décisives.
Le contexte du PSG
Depuis que les Qataris sont arrivés au PSG, les joueurs doivent être immédiatement performants, peu importe leur âge. Seul le résultat à l’instant T est pris en compte. Cela explique pourquoi Paris n’arrive pas à développer de jeunes joueurs au sein de son équipe première (Zaïre-Emery étant l’exception) et les voit exploser ailleurs. L’intégration de l’ancien rémois dans le club de la capitale a été difficile. Sur le terrain, il était entouré par Mbappé, Messi, Neymar, trois joueurs dont il est compliqué de se mettre à leur niveau et qui ne le cherchaient pas toujours, le snobant même parfois.
Un deal gagnant-gagnant
Alors que le premier tiers du championnat vient de se terminer, un constat est clair pour le Stade de Reims : aucun buteur ne se dégage. Still, non satisfait du rendement de Diakité et de Salama, y a même installé Daramy, pourtant ailier, sans guère plus de résultats. Et les solutions offensives risquent de manquer cet hiver avec la CAN et la Coupe d’Asie qui devraient priver Reims d’au moins trois joueurs offensifs (Ito, Nakamura et Oumar Diakité). Obtenir Ekitike en prêt serait un compromis idéal. Si la marche était sans doute trop haute pour arriver au PSG, Reims au vu des performances actuelles de l’équipe, ne constituerait pas une grande régression pour le joueur. Ce serait l’occasion pour lui de faire un pas en arrière pour mieux rebondir par la suite.
Économiquement faisable
Pour relancer son joueur, le PSG est prêt à faire des concessions. En effet, avec un salaire avoisinant les 600 000€ par mois, la grande majorité des clubs français ne peuvent espérer l’avoir en prêt. Donc le PSG est prêt à prendre une grande partie de son salaire en charge durant la durée du prêt en espérant qu’il performe pour mieux le vendre cet été.
Une gestion difficile du joueur
Les dernières rumeurs parlent d’une option d’achat que le club parisien souhaiterait imposer autour des 16 ou 17 millions d’euros bonus inclus. On peut légitimement se questionner sur la raison pour laquelle le PSG revendrait Ekitike à la moitié du prix acheté à peine une saison et demie après l’avoir transféré. Les raisons seraient multiples. Tout d’abord, le PSG allègerait sa masse salariale et réduirait les pertes sur ce transfert. Mais le PSG se lierait aussi aux exigences du joueur. En effet, cet été, le club de la Capitale avait voulu l’envoyer à Francfort, dans le but de convaincre le club allemand de leur céder Kolo Muani. Refus catégorique du joueur. Déjà à Reims, avant qu’un intérêt du PSG ne soit évoqué, Newcastle avait tenté de le faire signer en faisant une proposition de transfert bien plus intéressante que celle du PSG. Là encore, refus du joueur. Il avait déjà refusé Newcastle pour Paris lorsqu’il était encore sous contrat avec Reims. C’est un joueur qui fera le forcing pour aller là où il le souhaite.
Un effectif complet
L’équipe sous Still joue rarement avec plus de trois offensifs en même temps. Le groupe professionnel compte 8 joueurs à vocation offensive dont trois attaquants de pointe (Oumar Diakité, Salama, Bojang). Il faudrait donc ainsi s’en séparer d’un, sachant qu’ils sont tous les trois arrivés cet été. Salama est sans doute celui qui serait le plus menacé par l’arrivée d’Ekitike, son style de jeu s’en rapprochant le plus. Il serait donc fort probable de le voir prêté cet hiver, probablement à l’étranger puisque le nombre maximal de prêts vers les clubs nationaux est déjà atteint (7).
Une option d’achat impossible
Si le PSG souhaite inclure une option d’achat assortie au prêt d’Ekitike, il reste à en connaître les termes. Est-ce une option d’achat obligatoire sous conditions (nombre de matchs joués, classement en fin de saison…), ou n’est-elle que facultative ? Le joueur émarge à près de 600 000€/mois et son contrat le lie au PSG jusqu’en juin 2027. Il faudrait que le joueur accepte d’être payé 5 à 6 fois moins pour revenir à Reims après le prêt, et que le club règle l’indemnité de transfert. Une somme énorme pour Reims après les investissements, déjà importants, effectués cet été.
Aujourd’hui, le retour de Hugo Ekitike semble tout de même très hypothétique. L’ex-rémois, blacklisté dans la capitale, touche un salaire totalement inaccessible pour le Stade de Reims, ce qui signifie que Paris devrait réaliser de très gros efforts financiers pour laisser filer son joueur, même en prêt. Affaire à suivre…