Après un déplacement en réussite du côté de la Beaujoire, les Rémois reviennent à Auguste-Delaune ce dimanche pour la réception du Stade Brestois. Un autre candidat dans la course au maintien, au jeu bien différent des Canaris. Mais le mieux pour en parler, c’est d’écouter Jérôme, derrière le compte Ici c’est Brest et fidèle supporter des Finistériens ! Paroles rapportées par Antoine.
A : Que ressens-tu à propos de ton équipe et, est-ce en lien avec tout ce qu’on a pu dire de cette dernière durant la première partie du Space ?
J : Vous parliez de l’aspect défensif tout à l’heure, à Brest c’est un peu notre péché mignon. Cela a été très compliqué en début de saison où la défense n’était pas toujours composée de 4 joueurs. Aujourd’hui, c’est mieux puisque les joueurs se sont mis au diapason. Cela a été le gros chantier entrepris au moment de l’arrivée d’Eric Roy à la tête de l’effectif en début d’année. Je retiens aussi que l’équipe joue en bloc bas avec des attaques rapides. C’est une capacité de notre équipe à rapidement lancer le ballon vers l’avant, comme avec Pierre Lees-Melou, Franck Honorat ou Haris Belkebla. On joue dans un bloc bas et compact. Contre Toulouse, on rate le premier quart d’heure mais l’équipe à su réagir pour venir l’emporter en rendant, une belle copie dans sa globalité. L’équipe fonctionne plus dans la réaction que l’action.
Question de Kellian : Je voulais faire un focus sur Pierre Lees-Melou. Ne connaissant pas énormément le joueur, je voulais savoir ce que ce dernier apportait à votre équipe, notamment dans la construction du jeu à ce poste de sentinelle ?
J : C’est un joueur qui est très complet au milieu du terrain, à lui seul, il peut donner le sens du jeu à cette équipe. Ce type de profil manquait à Brest depuis 2-3 ans avec le départ d’Ibrahima Diallo en Angleterre. C’est quelqu’un qui organise le jeu devant sa défense, il fait monter le bloc et assure ce rôle de leadership lui, qui endosse également le rôle de vice-capitaine. Il a un jeu de passes assez clairvoyant en perçant avec aisance, les lignes adverses. Accompagné d’une bonne vision du jeu, il est un élément essentiel où qu’il n’est présent sur le terrain, son absence se fait ressentir dans le jeu et les intentions de l’équipe.
A : Est-ce qu’un joueur vous fait craindre côté Rémois à l’exception de Folarin Balogun ? On a bien vu qu’à Reims, c’était davantage Lees-Melou et Honorat qui ressortaient comme noms.
J : Oui. Je ressors évidemment Alexis Flips avec son doublé à Nantes et Junya Ito. Les deux sont de très bons profils capables de se projeter vers l’avant et de faire la différence sur une action. Ce sont des profils à redouter sur nos ailes.
Question de JP : Le changement d’entraineur à Reims a été vraiment un élément déclencheur de la saison pour le club dans ses résultats et son contenu de jeu. Comment cette passation de pouvoir entre Michel Der Zakarian et Eric Roy s’est traduite ?
J : On avait gardé le même style de jeu en début de saison que celui de la fin de saison dernière avec MDZ. Une équipe moins joueuse davantage en arrière positionnée en bloc. Il y a eu une période d’intérim avec après, l’arrivée d’Eric Roy qui accède à la tête du banc suite à l’obtention de ses diplômes. Il y a deux schémas de jeu à Brest. Un schéma davantage en retrait, et un autre, où l’on développe notre jeu comme à Strasbourg ou face à Troyes. Parfois, ce système ne fonctionne pas suivant les dynamiques et performances des joueurs. Derrière, la mayonnaise a pris avec certes, encore beaucoup d’axes d’amélioration à travailler. Mais, on sent qu’un discours est passé entre ce nouveau coaching et les joueurs. Et même contre Paris, on n’aurait jamais dû perdre ce match en fin de match sur un éclair de génie de Lionel Messi. On va se battre avec nos armes jusqu’à la fin de la saison.
A : Brest s’est en effet renforcé avec Loïc Rémy, tout récemment arrivé en Bretagne. Juste avant lui, c’est un rémois qui a fait ses bagages jusqu’à la pointe armoricaine, en l’occurrence Bradley Locko. Quel bilan tirez-vous de ses quelques apparitions ?
J : Clairement, c’est un joueur d’avenir. Son prêt avec option d’achat sous conditions de maintien montre qu’on désire de stabiliser avec un effectif jeune et rafraichit. Des quelques minutes que j’ai pu voir de lui, il m’a laissé une très bonne impression dans l’attente de le revoir sur les terrains.
A : Et pour finir, on termine avec une question classique ici. Quel résultat vois-tu à l’issue du match de dimanche ?
J : A l’aller, on avait fait 0-0 à domicile dans un match assez mauvais. Je vois cette fois un match se terminant sur un 2-2. Les éléments montrés à Strasbourg me laissent penser qu’on peut aller chercher un résultat à Reims.
