L’avant-match
Au programme de cette 19ème journée de L1, le Stade de Reims reçoit le FC Nantes dans un affrontement qui oppose deux styles de jeu bien différents. La première partie de saison Nantaise a été mouvementée avec en point d’orgue, un changement de coach, Aristouy démis de ses fonctions, c’est Gourvennec qui reprend les rênes de l’équipe fin Novembre après une série de 4 matchs sans victoire. L’effet sera immédiat avec une victoire la semaine suivante face à Nice mais de courte durée puisque le club dirigé par les Kita n’a, depuis, pas regagné en Championnat , s’est fait éliminer par Laval en Coupe de France et propose un plan de jeu assez défensif, loin d’être séduisant et efficace.
Les deux formations vivent une période hivernale agitée. D’une part avec les absences de joueurs convoqués à la CAN et en Coupe d’Asie, d’autres part avec le mercato. En effet, en plus d’être privée de Mostafa Mohamed, Moses Simon et Castelletto durant la CAN, Nantes a dû se résoudre à céder Quentin Merlin à l’Olympique de Marseille.
Comme la semaine dernière, l’effectif est bien amoindri côté Rémois. Les internationaux Japonais Ito et Nakamura sont toujours en lice en Coupe d’Asie et O.Diakite avec la Côte d’Ivoire, Abdelhamid et Richardson avec le Maroc et I.Diakite avec la Guinée sont également qualifiés pour les phases à élimination directe avec leur sélection.
De plus, la direction sportive n’a pu refuser l’offre du Stade Rennais pour Matusiwa qui a signé en Bretagne en début de semaine. Cependant, le jeune Therence Koudou a été rappelé de son prêt au Pau FC, évoluant en L2, pour renforcer le couloir défensif droit. A noter également le retour de blessure de Munetsi.
Le dernier Reims-Nantes fût compliqué et très disputé mais a vu les Rémois l’emporter sur la plus petite des marges à 11 vs 10 et grâce à un pénalty obtenu par Van Bergen en fin de match et transformé par Balogun.
Le film du match
Comme face à Monaco, Will Still doit composer avec de nombreux absents pour aligner un onze compétitif. Difficile de déterminer le système mis en place mais cela ressemblait à un 4-3-3 voire un 4-4-2 losange avec tantôt une pointe en la personne de Salama tantôt un faux neuf avec Khadra qui reprenait l’axe et Salama qui se décalait dans le couloir droit. Comme l’expliquent souvent les entraîneurs, le système a peu d’importance, c’est l’animation qui est la base du jeu.
Cependant, lorsqu’est dévoilé le groupe Rémois, on comprend le casse-tête du coach Belge au moment de couher onze noms sur le papier. Ce n’est clairement pas par extravagance tactique que Wilson-Esbrand se retrouve à évoluer en tant que relayeur droit ni par charité que Salama est titulaire indiscutable. Non, c’est par défaut. Il suffit de voir le banc Champenois où si l’on exclu Olliero, second gardien, et Munetsi de retour après deux mois de blessures, ne prennent place sur le banc que des joueurs dont l’année de naissance se situe entre 2004 et 2006 et qui n’atteignent pas les 10 matchs de L1 en cumulés.
Côté Nantais, Gourvennec opte pour un 4-3-3 plus classique bien que Mollet, initialement côté gauche, repique régulièrement dans l’axe pour animer l’entre jeu. L’absence de purs ailiers s’est fait ressentir côté Canaris lors de cette première période.
Durant la première demi-heure de jeu, les Stadistes instaurent, comme à leur habitude, un pressing très haut ce qui leur permet d’avoir une domination territoriale et de rapidement mettre le pied sur le ballon. Les plus grosses occasions sont ainsi Rémoises par l’intermédiaire de Daramy, Agabou et Koné mais sans jamais réussir tromper la vigilance de Lafont. Les Nantais évoluent exclusivement en contre et se heurtent à une défense parfaitement bien en place. Les débats s’équilibrent en fin de mi-temps et les deux équipes se quittent sur un score nul et vierge à la pause.
Malheureusement la seconde période reprend sur le même rythme qu’à terminé la première. Au fur et à mesure de la rencontre, les hommes de Will Still baissent d’intensité. L’entrée en jeu à la mi-temps de Kader Bamba fait mal, tout d’abord à Foket qui prendra un jaune puis à Koudou qui supplée le belge mais concède quelques instants plus tard un pénalty sur ce même Bamba pour une faute plus que contestable. Mais Diouf, critiquable cette saison car trop peu décisif, sort l’arrêt qu’il faut pour garder sa cage inviolée.
Cet arrêt a le don de réveiller un Stade endormi et de redonner de la force à ses coéquipiers qui poussent pour faire basculer le match mais sans réussite. Le score ne bougera pas et on doit se contenter d’un 0-0.
L’après-match
Sentiment mitigé à la fin de la rencontre. D’un côté le soulagement d’avoir échappé au hold up Nantais grâce au pénalty stoppé de Diouf, de l’autre une frustration de ne pas avoir réussi à concrétiser les occasions du début de rencontre et d’avoir une équipe aussi poussive pendant les 2/3 du match. On sent que l’équipe est très affaiblie par les départs de joueurs à la CAN et en Coupe d’Asie, la profondeur de banc est trop légère et l’équipe ne peut tenir le rythme demandé par Still pendant 90 minutes. Vivement le retour des internationaux, que l’on retrouve nos forces vives.
Le Stadiste du match
En stoppant le pénalty de Kadewere à la 73′, Yehvann Diouf a permis aux rémois d’emporter le point du match nul. S’il n’a pas eu de gros arrêts à sortir hormis ce pénalty, il a cependant été irréprochable sur ses autres interventions. Une petite frayeur à signaler lorsqu’il dribble Mollet et s’en sort de justesse grâce à un contre favorable.
19ème journée · Reims 0 – 0 Nantes